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Prêt immobilier : une obtention sous haute tension !

Vous avez un projet immobilier qui nécessite l’obtention d’un prêt pour le financer ? Alors avant de commencer  à rechercher l’objet de ses désirs, il est crucial de préparer soigneusement son dossier de financement.

Publié le 28 septembre 2022

Avec des taux d’intérêt en hausse et surtout un taux d’usure qui bloque de nombreux dossiers, les professionnels sont unanimes sur un point : « nul ne sert de partir la fleur au fusil ! »

« Avant de lancer ses recherches et encore moins ses visites, il est impératif finaliser son dossier de financement sinon c’est une perte de temps énorme pour le futur acquéreur, l’agent immobilier et le propriétaire et la cause de beaucoup de frustration »  souligne très justement Deanna Nociar de Rainbow Conseils.

« Il est indispensable de connaître ses moyens financiers, comme l’apport personnel mobilisable ainsi que la capacité d’emprunt et d’endettement. » Un avis partagé par Olivier Venet de l’agence Immo 7 : « cela surprend parfois des clients mais je ne fais aucune visite avant d’avoir étudié le dossier financier de l’éventuel acquéreur. Il faut mettre carte sur table en toute transparence afin de sécuriser la vente. Cela demande de la pédagogie, nécessite d’être très professionnel mais au moins nous évitons les mauvaises surprises. Si les prêts sont plus difficiles à obtenir avec des taux d’intérêt en hausse qui diminuent le pouvoir d’achat,  dans ce contexte le marché se régule, les prix de vente se stabilisent. »

 

Un courtier pour trouver une solution de financement

Le futur acquéreur peut également avoir recours aux services d’un courtier en crédit immobilier, spécialisé dans la négociation du montage financier le plus intéressant pour l’emprunteur. « Nous devons tout connaître : l’épargne disponible, les revenus, les prêts en cours, les relevés de tous les comptes…, afin de constituer un dossier solide et conseiller au mieux notre client et surtout lui trouver une solution de financement »  souligne Leslie Sheils, courtier en prêt chez Avisofi. « Les banques ont toutes des politiques de crédit différentes, en fonction du profil de l’emprunteur, nous recherchons pour lui le meilleur financement. Ce travail en amont évite des refus de dossiers. »

Et pourtant, avec des conditions d’obtention de prêts qui se durcissent,  des dossiers solides sont parfois refusés. La principale cause ? Le taux d’usure, c’est-à-dire le taux correspondant au Taux Annuel Effectif Global (TAEG) maximal au-dessus duquel un établissement de crédit ne peut prêter de l’argent. « C’est son mode de calcul qui pose problème. Aujourd’hui on se retrouve avec des clients dont le taux d’endettement est en dessous de 35 % (assurance comprise) et dont le prêt est refusé. Les promoteurs sont les premiers touchés avec de nombreux retours à la vente. Si les taux d’intérêt sont certes plus élevés qu’il y a quelques années, ils restent tout à fait raisonnables (entre 2 et 2,5 %) et intéressants tant qu’ils sont inférieurs au taux d’inflation. Ce ne sont pas eux qui posent réellement problème. La solution ? La hausse du taux d’usure et un retour aux taux d’intérêt variables. » conclut Leslie Shiels. « Quoiqu’il en soit, aucune raison de céder au catastrophisme médiatique, nous trouvons des solutions, il s’agit juste d’augmenter notre niveau d’exigence. Nous continuons à être des marchands de bonheur ! »