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Tendances immobilières : Zoom sur la Presqu’île et les Monts d’Or !

Depuis plusieurs années, le marché de l’immobilier lyonnais est en pleine évolution, chahuté par la crise sanitaire et les changements des dispositifs législatifs.

Publié le 2 août 2022

Après l’euphorie post-Covid, les professionnels soulignent un certain retour au calme. Mais ils partagent le même constat : le marché reste attractif et dynamique, notamment sur les secteurs parmi les plus prisés : la Presqu’île et les Monts d’Or.

Si le nombre de demandes est resté longtemps largement supérieur à l’offre, on note un certain rééquilibre comme le note Loïc Albanesi d’Arlim Monts d’Or : « Nous constatons une diminution du nombre d’acquéreurs sur le secteur ce qui leur permet de reprendre un peu de pouvoir ! Ils peuvent négocier plus facilement. Si la demande baisse légèrement elle est aussi plus qualifiée avec des acquéreurs qui ont un projet réel et solide. Nous travaillons également beaucoup avec nos fichiers acquéreurs ce qui nous permet de maintenir un bon niveau de transaction. Le marché des Monts d’Or reste très actif avec des communes comme Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Saint-Didier-au-Mont-d’Or et Collonges-au-Mont d’Or qui sont toujours très prisés. Même les appartements se vendent très bien car ils bénéficient d’un cadre de verdure privilégié à l’écart des nuisances de la ville. »

Si certains acquéreurs sont également très séduits par des villages plus éloignés comme le Bois-d’Oingt, le coût de l’essence et donc des déplacements quotidiens semble freiner cet engouement comme le constate également Laurent Colin de l’agence Colin Immobilier à Villefranche-sur-Saône. « Sur mon secteur, les acquéreurs privilégient le centre-ville ou l’Ouest de Villefranche-sur-Saône, les villages de Pommiers, Gleizé qui sont très recherchés mais ils ne veulent pas trop s’éloigner compte tenu des coûts du carburant. »

Laurent Colin partage également le constat de son confrère quant à la baisse du nombre de demandes entrantes. « Nous avons vécu des années exceptionnelles post-Covid avec une envolée des prix entre 2020 et l’été 2021, surtout pour les maisons. Aujourd’hui le marché est plus calme avec des biens qui peuvent rester assez longtemps à la vente. Mais c’est toujours une question de prix. S’ils sont trop élevés, ils ne partent pas alors qu’il y a quelques temps ils étaient vendus en 15 jours ! Le marché reste cependant porteur, simplement plus raisonnable. On ne vend plus n’importe quoi à n’importe quel prix ! ».

Une demande moins pléthorique et un retour à des prix plus justes que souligne également Cécile Colombat de la Régie des Célestins sur son secteur de la Presqu’île. « Il y a moins d’engouement c’est certain, car les biens sont souvent surestimés ce qui décourage les acquéreurs. L’équilibre entre l’offre et la demande est alors difficile à trouver. Mais si les biens sont au prix du marché ils se vendent sans problème. »

Une tendance générale qui touche les plus beaux quartiers de Bellecour à Cordeliers avec les très prisés quais de Saône et les belles places de la Presqu’île. « Ces secteurs demeurent des valeurs sûres même durant les crises, notamment pour les investisseurs qui placent dans la pierre sans attendre forcément une grande rentabilité locative. » Cécile Colombat note également une diminution de l’engouement pour les extérieurs de Lyon constaté après les confinements. « Une demande revient sur le centre-ville, les acquéreurs souhaitant limiter les déplacements en voiture. Désormais ils veulent tous une cave pour mettre leurs vélos ! » Avec un prix de vente au m2compris entre 6000 et 9000 €, la Presqu’île lyonnaise n’a pas dit son dernier mot, loin de là !