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Crise sanitaire et télétravail, et après ?

Secteur particulièrement impacté par la pandémie et les bouleversements engendrés sur le marché, l’immobilier d’entreprise montre les signes d’un dynamisme attendu, constat que nous fait partager Loïc de Villard, Directeur Régional, CBRE Rhône-Alpes.

Publié le 21 décembre 2021

télétravail et covid

Après une chute évidente des volumes de transaction constatée en 2020, un phénomène global de rattrapage est ressenti sur la Métropole, notamment depuis le mois de septembre. Le marché de l’immobilier de bureaux est particulièrement dynamique en témoigne les 12% d’augmentation au cours du 3ème trimestre 2021 en comparaison à celui de 2020. Une hausse encore plus notable en ce qui concerne les petites surfaces avec une augmentation de 22%. »

Les grandes entreprises, plus impactées par le développement du télétravail, sont restées timides, s’interrogeant sur la manière de s’adapter à ce nouveau phénomène. De nombreux questionnements ont freiné les grandes transactions. « Les grandes entreprises ont navigué à vue durant la crise, le temps d’intégrer ces nouvelles tendances. Mais je pense qu’elles vont de nouveau alimenter le marché en 2022, il y a déjà des frémissements de reprise et un dynamisme certain depuis cet automne.

Adaptation des petites entreprises et réduction des surfaces.

Quant aux petites entreprises, le temps est à la reprise économique et au changement ! Plus réactives, bénéficiant davantage de souplesse et d’une plus grande capacité d’adaptation, elles font évoluer leurs structures en réponse au développement du télétravail et aux nouvelles attentes de leurs salariés. « Oui, le télétravail a bel et bien eu un impact. Les entreprises réduisent leurs surfaces de l’ordre de 20 %. Certaines choisissent de réaménager leurs bureaux en privilégiant les espaces collaboratifs plus adaptés aux nouvelles manières de travailler. Les salariés qui sont en télétravail une partie de la semaine aiment se retrouver dans des espaces ouverts et conviviaux et non s’enfermer dans un bureau individuel. »

Conséquence de cette réduction des surfaces, une restitution sur le marché des grandes superficies et une augmentation de l’offre immédiate. Néanmoins, l’impact reste limité dans la mesure où le taux de vacance est historiquement très faible. En conséquence, les loyers restent stables.

 

De nouveaux plans de mobilité.

Quant aux secteurs les plus prisés, l’avantage est donné à ceux qui bénéficient de l’accès aux transports en commun. Une tendance accentuée indéniablement par le télétravail. « Les salariés peuvent choisir de résider loin de leur entreprise mais ils veulent pouvoir accéder facilement par le train, le métro ou pouvoir se stationner et circuler avec le minimum contraintes.»

De nouvelles exigences qui valorisent des quartiers comme la Part-Dieu, le Carré de Soie, Vaise ou encore Confluence. « Les entreprises revoient leurs plans de mobilité et plébiscitent des secteurs connectés. Des quartiers comme Vénissieux ou Oullins commencent à être très convoités. La métropole bénéficie d’un réservoir foncier qui peut tout à fait répondre à la demande des entreprises qui souhaitent quitter le centre-ville.» Avec un volume de transaction qui devrait atteindre 250 000 m2 fin 2021 soit une augmentation de 15 % par rapport à 2020 et de bonnes perspectives pour 2022, Loïc de Villard se montre particulièrement confiant quant à l’année à venir…

L’immobilier d’entreprise n’a pas dit son dernier mot !

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